Elio Rodriguez, Forest, 2013 (fragment). Courtesy 532 Thomas Jaeckel Gallery

Elio Rodriguez à New York : Ceiba mentale…

La Ceiba : arbre sacré, majestueux et ancré dans le sol. Dans la culture Yoruba, la ceiba est puissante comme une église, une place forte. Elio Rodriguez en fait des sculptures douces de plastique noir, des érections tranquilles, turgescentes et démesurées.

Vous pouvez en voir un beau spécimen à la 532 Gallery Thomas Jaeckel de New York, en compagnie d’autres volumes de feutre ou de cuir évoquant la forêt tropicale tout autant que des organes humains – mâles et femelles – mêlés de feuillages contenus par des sangles, des œuillets, des cordages. Entre le cousu minutieusement et le naturel débordant…

Les métaphores sont multiples et les formes frôlent le kitsch à grande échelle… y compris dans les dessins où traîne la coquetterie (mais pourquoi pas) d’une feuille de libreta contrecollée dans un coin.

Elio Rodríguez, né à La Havane en 1966, est devenu une des figures majeures du mouvement artistique afro-cubain dans les années 90. Il vit aujourd’hui en Espagne et travaille beaucoup aux États-Unis. À découvrir !

Simultanément à l’expo New Yorkaise et dans un style plus pop, il est aussi au Hutchins Center de Harvard avec On Guard – con la guardia en alto (encore une histoire d’érection vous direz-vous) : une série d’impressions digitales où il expose sa propre chair dans des compositions néocoloniales légèrement grinçantes.


Voir le site d’Elio Rodriguez : machoentreprise.com (tout un programme) et le site de 532 Gallery THomas Jaeckel.

Photo à la Une : Elio Rodriguez, Forest, 2013 (fragment). Courtesy 532 Thomas Jaeckel Gallery.

 

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